Deux-cent-cinquante-septième Tentative de Transmission que Bertrand Hamonou démarre par une électro chic et choc, où il est question de classe à l’Anglaise, de guitares peu conventionnelles et d’une relève officielle, d’un chanteur qui a passé un très bon moment à son propre concert parisien, d’un disque dont il n’aime que les deux extrémités et d’une anthologie ultime mais introuvable, où il répare un oubli injuste qui dure depuis le début de ses Tentative de Transmissions, et termine son programme au coin du feu.

Deux-cent-cinquante-sixième Tentative de Transmission où Christophe Labussière s’excuse d’avoir été silencieux pendant deux semaines consécutives, laissant entendre qu’il aurait été débordé et en manque d’inspiration, et le reste pourtant, silencieux, les onze premières minutes de sa playlist, avant de s’enflammer sur au moins la moitié d’entre elle, avouant être soufflé par un disque, lessivé après en avoir écouté un autre, pour ensuite s’appesantir sur les vertus de la frustration, s’enflammer sur son coup de coeur du moment, avouer que "tout un disque l’a saoulé", avant de parler "des morceaux chiants d’un groupe", et semble surtout être en quête de son dancefloor idéal.

Deux-cent-cinquante-cinquième Tentative de Transmission où Bertrand Hamonou évoque un format hybride qui n’a pas ses faveurs tout en reconnaissant volontiers que ce n’est pas lui qui décide, enchaine deux artistes entre lesquels il n’y a qu’un pas, où il est question de poids lourds et de jeune génération, ne peux s’empêcher de révéler qu’il n’aime pas les pochettes d’un groupe que pourtant il adore, parle d’un drôle de deal entre deux formations très connues, suggère qu’il réfléchit déjà à son bilan de fin d’année en faisant allusion à l'un de ses espoirs pour l’année prochaine, et termine par un musicien dont il avait perdu la trace depuis des années.

Deux-cent-cinquante-quatrième Tentative de Transmission où pour fêter le passage à l'heure d'hiver, Fred Thébault a décidé d'explorer le froid, le désespoir et la peur qui gouvernent l'hiver de nos vies, avec un voyage dans le temps et dans l'espace puisque nous écouterons surtout -et pourquoi pas- des morceaux sortis en 1981 et 1982 un peu partout dans le monde, une époque où on avait un président socialiste, où on flippait grave nos mères face au nucléaire, où les yuppies étaient trop cools et où naissaient les radios libres et surtout, où on n'avait pas inventé le mot "podcast".

Deux-cent cinquante troisième Tentative de Transmission où Christophe Labussière parle de cold touching pop et de mélodies tout aussi touchantes, avoue sortir d'une période de flottement, vous soupçonne de faire du air synthé ou de la air basse quand il a le dos tourné, se sent flatté de la confiance que lui portent parfois les artistes, et l'illustre en glissant en avant-première dans sa playlist un extrait d'un des disques les plus attendus de cette rentrée, s'autorisant à dire, avec plus ou moins de clarté, que cette chanson est ce que l'album n'est pas et ne devait surtout pas être.