& les Chroniques
Express
Undertheskin
"NEGATIVE"
DATES | Sorti le 15 mars 2019 | Publié le mercredi 18 décembre 2019
POURQUOI | Pochette | Nom | Pologne
ET ALORS | Difficile de comprendre comment ce "Negative" de Undertheskin réussit aussi rapidement à nous happer dans un univers dont on croyait déjà connaître les moindres recoins et qui à vrai dire ne nous passionne plus vraiment en 2019. La formation originaire de Cracovie en Pologne utilise en effet ici tous les codes "gothiques" que l’on croyait abandonnés au passé, et les réexploite d’une façon pourtant assez classique mais en parvenant malgré tout à offrir un résultat vraiment étonnant. Parce que si il n’y a au final rien de très original dans la façon dont le groupe procède, force est de constater que la sauce prend dès le début et ne flanche pas jusqu’au terme des sept titres que compte le disque. À la fois sombre et très mélodique, l’ensemble est porté par la voix caverneuse et charmeuse de Mariusz ?uniewski à laquelle on s’accroche jusqu’au terme de ce premier album, porté par une basse lancinante, hypnotique, et des synthés qui permettraient presque à Undertheskin de rafraîchir le genre. Une très très belle surprise.
CONNEXE | Gothique | Post-Punk
VOUS
LECTEURS
PRÉMO
14/20
Nuovo Testamento
"Exposure"
DATES | Sorti le 7 mars 2019 | Publié le vendredi 9 août 2019
POURQUOI | Californie | Italie | Nom | Pochette
ET ALORS | Parfois on s’emballe. Souvent on doute. Lorsque tout est trop évident, quand il ne suffit que de quelques secondes pour déceler les références et l’inspiration flagrantes, quand les intentions sont dévoilées dès les premières notes, quand chaque instrument rappelle celui d’un autre. C’est soit que l’artiste n’est pas très malin, soit qu’il est intrépide. Nuovo Testamento doit faire partie de cette deuxième catégorie. Car on adore, immédiatement. Cette voix féminine assurée, celle de Chelsey Crowley, californienne d’origine, et l'armada italienne qui la soutient : une rythmique tranquillement orientée dancefloor, une basse et une guitare que le fils de Simon Gallup ne renierait pas, et surtout des synthés, des nappes qui devraient rendre folle de jalousie toute la scène goth de ces 30 dernières années. Parfois on s’emballe, parfois on s’enflamme. Souvent on excuse tout.
VOUS
LECTEURS
12.5
PRÉMO
17/20
Elz and the Cult
"Psychrodrama"
DATES | Sorti le 1er mars 2019 | Publié le mardi 30 juillet 2019
POURQUOI | Turquie | Pochette | Nom
ET ALORS | Il va falloir arrêter de s’étonner de l’origine géographique d’un artiste ; on voit chaque semaine se dévoiler de toutes les régions du monde de nouveaux talents, plus ou moins originaux, mais toujours passionnés. Elz and the Cult est un trio originaire d’Istanbul et offre avec son second album "Psychodrama" un disque étonnant parce que particulièrement riche et intense. Une rythmique assez robuste, des synthés omniprésents, un chant addictif, parfois en turc, assez vindicatif et souvent touchant, l’ensemble offre une multitude de repères entre new wave, dark wave, électronique et post punk, et sème le trouble en nous balançant sans manière entre le "Pretty Hate Machine" de Nine Inch Nails et des ambiances plus proches de Human League. Et ça, paradoxalement, d’une façon particulièrement homogène. Un condensé de très belles choses qui fait preuve d’une maturité étonnante.
VOUS
LECTEURS
PRÉMO
16/20
Lorelle Meets the Obsolete
"De Facto"
DATES | Sorti le 11 janvier 2019 | Publié le jeudi 14 février 2019
POURQUOI | Pochette | Nom
ET ALORS | Estampillé psyché shoegaze, le "De Facto" de Lorelle Meets the Obsolete est avant tout une étrangeté, particulièrement bien construite et surtout savamment variée, puisant d’une façon brillante dans des sonorités qu'on imaginait a priori plus familières au Royaume-Uni qu’au Mexique dont est originaire le groupe. Si des brumes shoegaze planent bien sur certains morceaux, l’ambiance est parfois franchement no wave ("Ana"), empreinte de l’ombre de Cure (les guitares de "Líneas En Hojas" ou la batterie d’"Acción – Vaciar"), la voix hypnotique peut rappeller celle de Julie Cruise et les 9 minutes de "Unificado" renvoient quant à elles à un post rock noise halluciné… Autant de repères qui sèment le trouble au lieu de nous rassurer mais qui font tout l'intérêt de ces compositions. Intrigantes, elles sortent des sentiers battus et donnent au groupe une personnalité hors-normes.
VOUS
LECTEURS
11
PRÉMO
12/20
Warsaw
"Wires"
DATES | Sorti le 2 février 2018 | Publié le mercredi 6 février 2019
POURQUOI | Nom | Pochette
ET ALORS | Avant tout il y a un nom. Pas n’importe lequel. Puis une pochette. Ensuite, les choses sérieuses peuvent démarrer : des synthés, une guitare délicate, une basse (qui rendrait jalouse Patricia Morrisson), une voix masculine, puis féminine, de belles mélodies. Tout est réuni d’une façon trop évidente pour que l’on se laisse piéger, mais le groupe est malin, les morceaux s’enchaînent intelligemment, les voix s’imbriquent, dévoilant une new wave aux embruns gothiques, incroyablement soignée, presque précieuse : on ne peut que tomber sous le charme de ces 6 titres dont l’étonnante reprise de "Cold" de The Cure. Quant au nom, il suffit de leur demander, les quatre Californiens l’ont choisi la nuit de l’élection de Trump, rêvant de résistance et évoquant l’insurrection de Varsovie. Le groupe est né ce soir-là. Avec ce nom, ce Warsaw que Joy Division avait décidé de ne pas être.
VOUS
LECTEURS
11
PRÉMO
15/20
FILTRES | ique | Pochette | Nom