& les Chroniques
Express
Just Mustard
"Heart Under"
DATES | Sorti le 27 mai 2022 | Publié le lundi 25 juillet 2022
ET ALORS | Nous étions très impatients de découvrir "Heart Under", le second album des Irlandais de Just Mustard. Bien sûr, la référence à Cranes est évidente, mais si la voix de Katie Ball rappelle celle d’Alison Shaw, reconnaissons qu’elle est plus juvénile qu’enfantine. Quant à la structure de ses titres, le groupe s’inspire exclusivement de la période "Self-Non Self" de ses aînés, principalement pour le côté expérimental du son : brut, rêche, à des années-lumière d’une musicalité ordinaire ; en un mot : extraterrestre. Le génie de Just Mustard, c’est ce jeu de guitare non conventionnel qui relève de la performance de chaque instant : le groupe s’emploie à dénicher les sons les plus improbables qu’une guitare électrique puisse offrir, sans jamais jouer d’accord ni de véritable suite de notes, en se concentrant sur les vrombissements et autres dissonances tout au long de ses chansons. Car c’est bien de chansons dont il s’agit ici, et c’est à cela que fait certainement référence le titre même du disque : sous l’apparente rudesse de la musique, c’est à ce chant fragile, cet "Heart Under", qu’incombe la lourde tâche de transformer ces folles expérimentations sonores en chansons avec un remarquable talent du début à la fin du disque.
CONNEXE | Noise | Rock | Experimental | Cranes
VOUS
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PRÉMO
15/20
Baulta
"Another Second Chance"
DATES | Sorti le 5 mars 2021 | Publié le vendredi 11 juin 2021
POURQUOI | Post-Rock | Pochette | dunk!
ET ALORS | Le cinquième album de Baulta commence par une sirène plaintive et inquiétante, au loin dans la brume, laquelle avertit que cette seconde chance est peut-être la dernière, et qu’il s’agit de ne pas la manquer. Après quatre disques auto-produits, "Another Second Chance" est le premier que les Finlandais réalisent pour le compte du véritable sanctuaire du post-rock instrumental de qualité qu’est le label belge dunk!. La musique de Baulta est de celles dont la beauté doit beaucoup à la gravité de son interprétation, à sa progression lente et expressive, à ses notes de piano qui véhiculent des mélodies fortes, économes et répétitives. D’une certaine manière, elle est à la fois douce et puissante, comme si le groupe était parvenu à contenir deux forces opposées tout au long de ces cinq morceaux robustes et solennels. Nous connaissions déjà les ingrédients, mais les proportions sont ici judicieuses : on pourrait d’ailleurs confondre avec le Cocteau Twins ambient de "Victorialand" sur la première moitié de "Hardly Even Here", avant sa seconde partie indéniablement cinématique; une composante que partage "Long May Reign", qui offre au disque un final héroïque en passant en revue tous les codes d’un genre qui n’en finit plus de nous passionner.
VOUS
LECTEURS
PRÉMO
15/20
FILTRES | ds | Mono | 15 | Rock