& les Chroniques
Express
The Young Gods
"Appear Disappear"
DATES | Sorti le 13/06/2025 | Publié le jeudi 5 juin 2025
ET ALORS | Quel cadeau ! Nous n'osions plus espérer un disque d’une telle efficacité immédiate de la part des Young Gods après leurs deux derniers exercices expérimentaux successifs, "Data Mirage Tangram" et "The Young Gods Play Terry Riley In C", qui, s'ils nous offraient chacun une facette différente de leurs infinies possibilités, nous laissaient tout de même sur notre faim. Mais cette fois, aucun doute possible : c’est la bonne. Quel plaisir de retrouver ces compositions qui rappellent l’ambiance générale de "Superready / Fragmenté", ces riffs samplés auxquels se superpose un jeu de guitare live introduit depuis l’album "Everybody Knows". Le groupe nous propose la crème de sa recette old school, les tubes s’enchaînent en rafale du début à la fin : la batterie percute, avec soin et précision, Franz nous sert des expressions phonétiques qui n’appartiennent qu’à lui ("Tu En Ami Du Temps", "Blue Me Away"), s'accrochant toujours au concept pivot sur lequel repose essentiellement l’énergie du groupe : le son, qu’il soit mitraillé par un sampler ou qu’il s’agisse de celui d’un simple mot. "Appear Disappear", ce sont dix titres qui mêlent un savoir faire unique à de nouvelles trouvailles sonores, et qui garantissent aux jeunes Dieux une immortalité qu'ils n'avaient probablement pas anticipée à leurs débuts. Un cru exceptionnel.
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Laibach
"The Sound Of Music"
DATES | Sorti le 23 novembre 2018 | Publié le mardi 26 mars 2019
ET ALORS | Invité à se produire à Pyongyang en Corée du Nord en 2015, Laibach découvre que "The Sound Of Music" ("La Mélodie du bonheur"), la comédie musicale signée en 1965 par le réalisateur humaniste Robert Wise ("West Side Story", "La canonnière du Yang Tsé"), y est très appréciée. Le collectif décide alors d'adapter ce qu’il estime être sa source d’inspiration fondamentale. Car les analogies entre le film faussement naïf et l’œuvre des Slovènes sont nombreuses ; à commencer par l’art de dépeindre l’autoritarisme sous des dehors pop. Dans ce remaniement, les arrangements orchestraux somptueux, en mode mineur, évoquent parfois Goldfrapp ou Samuel Barber mâtiné d’électronique kraftwerkienne ; vocoder et lignes de basses moog oblige. Le livret et ses illustrations détournant l’esthétique réalisme socialiste et l’iconographie montagnarde est à mourir de rire. Du grand Laibach en marche.
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