& les Chroniques
Express
VAR
"The Never-Ending Year"

"The Never-Ending Year"
DATES | Sorti le 24 avril 2020 | Publié le mardi 26 mai 2020
ET ALORS | Ayons l’honnêteté de l’écrire : même si le groupe islandais VAR s’est formé en 2014, nous le découvrons seulement aujourd’hui lors de la sortie de son troisième album qui ne quitte plus notre iPod. Bien sûr, la comparaison avec Sigur Ros est évidente à bien des égards : de par l’origine géographique du groupe tout d’abord, ainsi que par le timbre et le chant de Julius Ottar Björgvinsson, très proches de ceux de Jonsi. Mais il y a surtout ici une mélancolie belle et sincère, touchante de vérité, qui mêlée aux expérimentations des huit chansons plus indie que post-rock qui composent "The Never-ending Year", se trouve sublimée par ces guitares délicates (parfois) au son gros comme ça (souvent). Le motif répétitif au piano de "Drowning", le jeu de batterie spectaculaire de "Highlands", les nappes de synthés sobres là où elles sont absolument nécessaires, habillent d’un voile solennel des compositions plus complexes qu’il n’y paraît, et proposent en somme une poésie à fleur de peau de très grande facture dont on ne peut se défaire. A découvrir de toute urgence.

Manon Meurt
"MMXVIII"

"MMXVIII"
DATES | Sorti le 12 octobre 2018 | Publié le mercredi 10 avril 2019
ET ALORS | Qu’est-ce qui a pu pousser un groupe formé en République Tchèque à choisir de s’appeler Manon Meurt ? Nous avons préféré ne pas lever le mystère qui participe à la gravité et à la solennité de ces compositions qui nous renvoient aux Sundays, My Bloody Valentine et Slowdive, et au chant fragile et plus contemporain de Daughter. Ces chansons, d’une beauté et d'une clarté apaisantes, trouvent le juste équilibre entre une voix féminine gracieuce et des guitares qui hurlent comme des sirènes, empruntant tout aussi bien au post-rock qu'au shoegaze. Un chant que le poids des mots semble oppresser, jusqu'à ce que le souffle de cette voix unique les oblige à s'envoler lentement au rythme d'une batterie qui, patiente, frappe à l'économie, à l'instar de celle des Red House Painters. Le disque est à peine terminé que l’on sait au fond qu'il nous accompagnera sans l'ombre d'un doute encore longtemps.

Be Forest
"Knocturne"

"Knocturne"
DATES | Sorti le 8 février 2019 | Publié le lundi 1 avril 2019
ET ALORS | Vous souvenez-vous de cette époque bénie où l'indie rock à tendance shoegaze parvenue d'Angleterre produisait chaque semaine un nouveau disque que nous adoptions immédiatement ? C'était l'ère où les Chapterhouse, The Sundays et autres Slowdive se succédaient chacun à leur tour pour nous fournir notre "content" à longueur d'année. Les Italiens de Be Forest auraient pu être de ceux-là s'ils avaient existé au début des 90s. Avec leurs guitares aux gimmicks économes qui permettent de compter les notes jouées, leur lourde basse contrebalançant ce chant féminin céleste et murmuré, le trio réussit une perfection shoegaze/dream pop avec ce troisième album. Les neuf titres de "Knocturne" s’écoutent et se réécoutent à l’envi, emmenés par une rythmique tambourinée et obsédante, et l’on vous conseille de ne surtout pas passer à côté d’une telle perle.








