Accrochez-vous bien : The Cassandra Complex, l'un des groupes les plus marquants de la scène EBM-punk-electro-indus (oui, tout ça mélangé) des années 80, largement sous-estimé dans les bons guides consacrés au rock et honteusement oublié, est de retour pour son premier album depuis "Wetware", sorti en 2000, qui était lui-même le successeur de "Sex & Death" en 1993. C'est dire si l'information a de quoi exciter tous les pères de famille (les "old boys network" comme le chante avec délice le cinquantenaire bien sonné Rodney Orpheus) nostalgiques de leur adolescence turbulente sur fond de concerts déchaînés (qui n'a pas vécu un concert de Cassandra Complex n'a rien vécu, CQFD). Et "The Plague" est à la hauteur de toutes les attentes ! Certes, il n'innove pas, mais ce n'est pas ce qu'on attend, car cet album contient tout ce que l'on a toujours adoré chez le groupe de Rodney Orpheus, Volker Zacharias et Andy Booth, présents depuis les débuts du groupe, à savoir des morceaux intimistes grandioses mais jamais ridicules (jamais le groupe n'a été aussi proche de Joy Division comme en témoignent "In the Dead of Night", "Speed of Sound" ou "The Best Thing") qui s'accommodent sans souci de tubes électro dansants et électriques ("Hotline to Elvis", "The Crown Lies Heavy on the King", "Old Boys Network"). Et comme une bonne surprise ne vient jamais seule, on rajoutera que l'intégralité de la discographie, EP compris, est depuis peu accessible sur toutes les plateformes de streaming, ce qui n'avait pas été le cas pendant des lustres.