& les Chroniques
Express
Roseland
"To Save What is Left"

"To Save What is Left"
DATES | Sorti le 27 mars 2020 | Publié le jeudi 14 mai 2020
ET ALORS | S’il y a une chose qui est sûre, c’est qu’il n’est pas aisé de parler de "To Save What is Left", le premier album de Roseland. Mais si l’on a une autre certitude, c’est qu'en revanche, écouter ce disque s’avère être d’une facilité incroyable. Parce qu’il parvient à nous raconter une histoire, une multitude d’histoires, avec ses moment d’émotions, de drama, de tristesse ou de bonheur, autant d’instants qui s’enchaînent et nous parlent comme s’ils avaient été écrits pour nous. On oscille entre des ambiances graves ("Old"), plus douces ("The Window", "Faster than You", "Tu n’arrêtes pas"), souvent plus puissantes ("Rev"), parfois vertigineuses ("Those Fairytales"), découvrant des compositions qui flirtent parfois avec l’électronica tant elles sont soignées, souvent avec l’heavenly tant la voix d’Émeline Marceau est tout simplement magnifique, et, lorsque la basse et guitares prennent le pas sur l’ensemble ("Delta", “Too Much") et que le ton fait mine de se durcir, c’est dans des contrées plus shoegaze que l’on est entraîné. Ce disque est d’une densité musicale et émotionnelle sidérante tant le résultat est complet, cohérent, foncièrement humain et, extrêmement homogène. Une pure pépite.

Bedroom Eyes
"Nerves"

"Nerves"
DATES | Sorti le 31 octobre 2019 | Publié le mercredi 26 février 2020
ET ALORS | La pochette a elle seule aurait pu faire passer ce "Nerves" pour le disque de rock gothique qu’il n’est absolument pas. Les membres de Bedroom Eyes le définissent plutôt comme de l’heavy shoegaze, et l’on adhère bien volontiers à cette étiquette qui semble inventée pour qualifier le troisième album du groupe de Boston. On adore se laisser happer par cette brume sonore parfois indistincte, qui nous met dans le même état que lorsque l’on essaie de se rappeler un rêve sans y arriver complètement, dans lequel on se souviendra pourtant, par flashs, d’y avoir rencontré les guitares malmenées de My Bloody Valentine, le chant de Ride et la section rythmique d’Amusement Parks on Fire. Était-ce les uns après les autres ou plutôt tous ensemble ? Ce n’est plus très clair, mais peu importe : la fougue du quatuor fera le reste tout au long de ces douze titres bouillonnants et passionnés, guidés par un savoir faire peaufiné depuis le premier enregistrement de 2012 et indispensable à la réalisation d’une telle collection de chansons fiévreuses.

Pleasure Symbols
"Closer and Closer Apart"

"Closer and Closer Apart"
DATES | Sorti 24 mai 2019 | Publié le lundi 16 décembre 2019
ET ALORS | Une guitare que la réverb bien maîtrisée fait sonner comme une harpe, une basse bien plantée, et un chant féminin froid et lancinant qui flotte au-dessus de l’ensemble en nous racontant de troublantes histoires. Une étrangeté qui en piochant à la fois dans le shoegaze, la cold wave et le post-punk parvient à créer des ambiances sommes toutes plutôt originales et surtout assez plaisantes. La formation, originaire de Brisbane, a signé pour son premier album sur le label italien Avant! Records et réussi avec "Closer and Closer Apart" un très bel exercice, inventif et soigné. qui bien que reprenant des éléments "classiques" des genres sus-cités réussit à créer quelque chose d’assez inédit et de particulièrement esthétique.

Fawns of Love
"Permanent"

"Permanent"
DATES | Sorti le 18 janvier 2019 | Publié le jeudi 21 février 2019
POURQUOI | Pochette
ET ALORS | Une certaine vision des premières heures de Factory hantée par quelques fantômes shoegaze, voilà ce qui habite le deuxième album des Californiens de Fawns of Love. Les sonorités électroniques, synthétiques et rythmiques rappellent, dans le désordre, celles d'A Certain Ratio, Section 25, A.R. Kane, ou New Order, tandis que les guitares et leur réverb renvoient à Cure ("Horoscope"), New Order ("Permanent", "Mournful Eyes) ou Slowdive. Le chant n'est pas en reste lorsqu'il s'agit d'y voir des influences, la voix féminine, à la fois mélodique et atone, flotte dans un espace parallèle entre celles de Cocteau Twins et Blonde Redhead. Un assemblage de repères de très bon goût, qui offre un environnement très confortable et permet au disque de réussir l'improbable, offrir un résultat digeste, tant ce mélange d'influences est bien maîtrisé, rendant paradoxalement le résultat plutôt original.









