& les Chroniques
Express
We.The Pigs
"We.The Pigs"
DATES | Sorti le 26 novembre 2021 | Publié le lundi 24 janvier 2022
POURQUOI | Nom du groupe | Pochette
ET ALORS | Le premier album des Suédois de We.The Pigs est l’excellente surprise de la fin d’année dernière. Ce quintette originaire de Stockholm n’avait jusqu’ici enregistré que deux discrets singles, mais la sortie de "We.The Pigs" devrait changer la donne en ce qui concerne leur exposition au monde. Les chansons y sont efficaces et robustes, les influences sont héritées de l’indie rock à tendance noisy, shoegaze ou purement pop des 90s. Portés par un chant féminin aérien, We.The Pigs rejoint cette famille de jeunes talents que nous aimons et qui ne refusent pas quelques larsens lorsque l’occasion se présente ; on pense à Manon Meurt, à Pinkshinyultrablast, à Blankenberge ou encore à Be Forest, des formations qui ont essaimé dans toute l’Europe et dont la qualité des productions n’a rien à envier à celles qui créaient la sensation en Angleterre il y a plus de trente ans. Avec ce premier album pop, audacieux et bluffant, We.The Pigs, le pied sur les pédales d’effets, passe ce mur du son que nous adorons tant franchir avec ou sans casque, et délivre ici une sacrée collection cohérente et enivrante de chansons que l’on a envie de continuer de fredonner pendant longtemps. Reste tout de même un point qu’il faudra éclaircir : pourquoi ce drôle de nom ?
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PRÉMO
17/20
Carlo Onda
"Souleater"
DATES | Sorti le 10 janvier 2021 | Publié le mercredi 21 avril 2021
POURQUOI | Pochette | Nom
ET ALORS | Quel… paradoxe. Autant le socle des compositions de Carlo Onda semble basique, que ce soient les sonorités de "synthés", de "percussions", les petits sons dispensés ça et là que l'on pourrait soupçonner d'être plus archaïques que véritablement vintage, mais en même temps, quel plaisir ! C'est carré, c'est puissant, ça donne envie de pousser à fond son ampli et de faire vibrer tout son appartement avec ce son qui vrombit et vous rend invincible lorsqu'il pénètre dans vos oreilles. Une sorte d'EBM du 21e siècle, qui n'est pas sans rappeler celle de Silent Servant, Kontravoid, ou Anthony Rother, mais avec deux choses en plus, ce mood italo-disco tout droit sorti des années 80, et ce "gros son" qui défonce tout, littéralement. Si on y ajoute cette voix nonchalante et burnée, cette impression de constant (dés)équilibre, mixant sonorités désuètes et production de génie, ce disque devient absolument irrésistible. Carlo Onda est originaire de Suisse allemande et son album "Souleater" est autoproduit, bien que le garçon ait déjà fait ses frasques avec ses premières K7 et EP sur les labels péruviens InClub Records, chez les Espagnols Oráculo Records et avec Cold Transmission. Un must pour démarrer ce nouveau printemps de confinement.
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PRÉMO
15/20
Tenderlash
"Hold Still"
DATES | Sorti le 4 janvier 2021 | Publié le lundi 5 avril 2021
POURQUOI | Pochette | Nom | Label
ET ALORS | Rien n’y fait, même après quinze écoutes, les deux premiers titres de ce court album me semblent incongrus. Mais peu importe, ce sont aux sept autres qu’il faut s’intéresser, car ils méritent largement que l’on s’y attarde. Dès "Fate", le ton est donné, Candy Durant sera notre hôte et sa synthwave plutôt dark nous drapera d’un voile presque érotique tant elle parvient à s’emparer rapidement de nos sens. Sa voix est littéralement envoûtante, l’ambiance est intrigante, évolutive, riche, on est bercés par les sonorités électroniques soignées et entêtantes que distille brillamment l’artiste seule aux commandes de ce projet. Avec "Hold Still" le rythme s’accélère, mais l’on reste dans un univers cotonneux que l’on aimerait ne jamais quitter, "Cold Outside" nous enlace, puis "Misery Loves Fantasy" nous transporte et les images deviennent étranges avec ce qui pourrait sonner comme la BO d’un épisode de "American Horror Story". Plus loin, on rêve que l’hypnotisant "Mourning at Midnight" ne s’arrête jamais, avant que "Snow Moon" nous ensorcelle et qu’"Open Your Eyes" nous oblige finalement à rouvrir les yeux. Le projet a été initié en 2013 et mis de côté jusqu’à 2020, date à laquelle il a été ressuscité, pour notre plus grand plaisir.
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15
PRÉMO
17/20
Nation of Language
"Introduction, Presence"
DATES | Sorti le 22 mai 2020 | Publié le mercredi 5 août 2020
POURQUOI | Pochette | Nom
ET ALORS | Déjà : quelle voix. Assurée, maniérée, si charmeuse avec sa diction soignée… on sent l’ombre de Lloyd Cole, de Morrissey ou encore Dave Gahan, celle de ces dandys qui rassurent et sont capables de nous entraîner au bout du monde. Mais autour de Ian Devaney, il y a aussi une succession de mélodies et des morceaux à la construction très intelligente, qui, bien qu’en apparence basés sur le combo classique guitare lumineuse, basse douce et prégnante, et batterie enjouée, étonnent très vite lorsque l’on voit surgir des synthés pour le moins "vintage". Quelle belle surprise que cette succession de perles qui oscillent entre indie pop et new wave (mention spéciale pour "The Division St.", "Automobile" ou encore "Friend Machine" et ses sonorités presque 8-Bits). Le disque ne s’essouffle jamais, et on s’étonne d’assister à un tel enchaînement de compositions douces-amères que l’on a toutes envie de chérir. On pense aux premiers New Order, à Black Marble ou à The Vagina Lips pour cette faculté incroyable à nous offrir quelque chose qui se révèle immédiatement comme une évidence, et, de la même façon que pour leur confrère grec, il y a toutes les chances que cette formation originaire de Brooklyn nous accompagne bien au delà de cet été.
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11
PRÉMO
15/20
Deathlist
"You Won't Be Here For Long"
DATES | Sorti le 29 mai 2020 | Publié le lundi 27 juillet 2020
POURQUOI | Pochette | Nom
ET ALORS | Prendre le temps d'écouter ce très bel objet qu’est "You Won't Be Here For Long", c'est accepter de pénétrer dans un univers trouble où règne la pénombre, légèrement enfumé, où l’on respire des vapeurs d'alcool et des relents de sueur. Un endroit où la vision se trouble et où notre discernement s’estompe ; comme si l’on se retrouvait dans un épisode de Twin Peaks ("You Won't Be Here For Long", "I Was Floating") dans lequel on prendrait un plaisir infini à se laisser entraîner, aspiré par cette ambiance légèrement moite, presqu'animale, bercé entre bien-être et malaise. Jenny Logan, originaire de Portland dans l’Oregon, nous offre avec son quatrième album une immersion légèrement noisy, lancinante, entêtante, quasi hypnotique ("Sad High"), qui continuera à vous hanter bien après que l'écoute du disque soit terminée. Deathlist c’est The Jesus à Mary Chain qui aurait été ensorcelé par Chelsea Wolfe, Deathlist vampirise la noirceur de l’un et la douceur de l’autre et parvient à nous envoûter et à nous happer dans son délicieux univers où l’on n’aura de cesse de revenir tant ce qui en émane est d’une beauté quasi magnétique.
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18
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17/20
Roseland
"To Save What is Left"
DATES | Sorti le 27 mars 2020 | Publié le jeudi 14 mai 2020
POURQUOI | Pochette | Nom
ET ALORS | S’il y a une chose qui est sûre, c’est qu’il n’est pas aisé de parler de "To Save What is Left", le premier album de Roseland. Mais si l’on a une autre certitude, c’est qu'en revanche, écouter ce disque s’avère être d’une facilité incroyable. Parce qu’il parvient à nous raconter une histoire, une multitude d’histoires, avec ses moment d’émotions, de drama, de tristesse ou de bonheur, autant d’instants qui s’enchaînent et nous parlent comme s’ils avaient été écrits pour nous. On oscille entre des ambiances graves ("Old"), plus douces ("The Window", "Faster than You", "Tu n’arrêtes pas"), souvent plus puissantes ("Rev"), parfois vertigineuses ("Those Fairytales"), découvrant des compositions qui flirtent parfois avec l’électronica tant elles sont soignées, souvent avec l’heavenly tant la voix d’Émeline Marceau est tout simplement magnifique, et, lorsque la basse et guitares prennent le pas sur l’ensemble ("Delta", “Too Much") et que le ton fait mine de se durcir, c’est dans des contrées plus shoegaze que l’on est entraîné. Ce disque est d’une densité musicale et émotionnelle sidérante tant le résultat est complet, cohérent, foncièrement humain et, extrêmement homogène. Une pure pépite.
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PRÉMO
18/20
Promenade Cinema
"Exit Guides"
DATES | Sorti le 20 mars 2020 | Publié le lundi 27 avril 2020
POURQUOI | Nom | Synthpop | Sheffield | Pochette
ET ALORS | Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Emma Barson et Dorian Cramm ont mis le paquet pour leur second album de cinedramatic synthpop comme ils aiment qualifier leur propre musique. Les ambiances qui se succèdent sont variées, alternant entre superproductions ("She’s an Art", "Nothing Nouveau") et réalisations plus solennelles et confidentielles ("After The Party, It’s Over"), pour un résultat d’une cohérence parfaite du début à la fin. L’atout majeur de ce duo venu de Sheffield est évidemment cette voix puissante que les synesthètes traduiraient probablement par une couleur flamboyante ; posé sur une électropop en gris foncé, le chant d’Emma insuffle le supplément de magie nécessaire aux machines pour donner vie à ces chansons que l’on devine toutes plus complexes qu’il n’y paraît de prime abord. On y aime la richesse des compositions et des arrangements, sans oublier ce panache omniprésent qui rappelle d’autres formations contemporaines telles que Black Nail Cabaret ou Pocket Knife Army. S’il fallait vous convaincre par un seul titre, ce serait "Nothing Nouveau" qui résume à lui tout seul la force de frappe et l’amusante mixité linguistique d’un groupe que nous allons désormais suivre de près.
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PRÉMO
15/20
The Vagina Lips
"Outsider Forever"
DATES | Sorti le 20 janvier 2020 | Publié le jeudi 9 avril 2020
POURQUOI | Pochette | Nom
ET ALORS | Très bel album que ce "Outsider Forever" de The Vagina Lips ! Le disque démarre en trombe avec un "I Don’t Want this Day to End", endiablé, tout en guitares, qui donne immédiatement le ton. Ici, s’il s’agit de new wave, ce n’est pas celle 100% synthétique et dansante dont on parle si souvent dans nos pages, mais l’autre, sa cousine proche, celle qui, si elle a en commun ses synthés, sa mélancolie et son romantisme, se distingue par sa parure de guitares lumineuses, ses mélodies puissantes et le lyrisme de son chant. Un peu comme si Morrissey avait rencontré Prefab Sprout, flirté avec Beloved et s’était entiché de Simple Minds. On pense aussi à New Order dans leur version "pop guitare", mais qui auraient signé chez Sarah Records plutôt que Factory. The Vagina Lips est un hommage à toute cette époque mais l'aborde avec une candeur d’adolescent. On se délecte de ces neuf titres qui parviennent à s’imposer dès la première écoute et qui, on le parie, vont rester comme une belle référence, s’installant durablement dans nos oreilles. "Outsider Forever" est le troisième album de Jimmy Polioudis, et le garçon vient de nous envoyer depuis Thessalonique un souffle de fraîcheur extrêmement agréable.
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PRÉMO
14/20
Ubikande
"Artefact"
DATES | Sorti le 30 avril 2019 | Publié le lundi 23 décembre 2019
POURQUOI | Pochette | Nom | Français
ET ALORS | Lorsqu’on découvre pour la première fois la voix de Cassandre Azama-Buxton, c’est à celle de Tanit que l’on pense. Immédiatement. Lyrique, grave, ciselée, décidée et maîtrisée ; une voix que l’on sait d’entrée importante et qui ne nous lâchera pas jusqu’à l’issue de l’écoute du premier album de Ubikande. Quant à l’environnement qui l’accompagne, il semble être tout aussi sûr de lui. Comment ne pas l’être pour concevoir des compositions aussi intenses, sorte de cold wave noisy qui mêle à la fois le malaise et la tension des Cranes, la noirceur des Cure et une énergie qui flirte avec l’industriel. On pense à The Young Gods ou à Killing Joke avec ces guitares dont émane une tension par moment quasi cathartique et ses mélodies hypnotiques. Mais l’objet, aux contours en constante transformation ne cesse de surprendre à chaque nouvelle écoute et rend rapidement bien futile cette recherche de références. Parce que si Ubikande a certainement les mêmes que les nôtres, la formation, originaire de Tours, a avec cet "Artefact" qui porte parfaitement son nom, créé quelque chose d’envoûtant.
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17.5
PRÉMO
14/20
Pleasure Symbols
"Closer and Closer Apart"
DATES | Sorti 24 mai 2019 | Publié le lundi 16 décembre 2019
POURQUOI | Pochette | Nom | Australie
ET ALORS | Une guitare que la réverb bien maîtrisée fait sonner comme une harpe, une basse bien plantée, et un chant féminin froid et lancinant qui flotte au-dessus de l’ensemble en nous racontant de troublantes histoires. Une étrangeté qui en piochant à la fois dans le shoegaze, la cold wave et le post-punk parvient à créer des ambiances sommes toutes plutôt originales et surtout assez plaisantes. La formation, originaire de Brisbane, a signé pour son premier album sur le label italien Avant! Records et réussi avec "Closer and Closer Apart" un très bel exercice, inventif et soigné. qui bien que reprenant des éléments "classiques" des genres sus-cités réussit à créer quelque chose d’assez inédit et de particulièrement esthétique.
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PRÉMO
15/20
FILTRES | y | Nom | Pochette
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