& les Chroniques
 Express
Penelope Trappes
"Penelope Two"

"Penelope Two"
DATES | Sorti le 26 novembre 2018 | Publié le lundi 14 janvier 2019
ET ALORS | Moitié du duo londonien The Golden Filter, la chanteuse d'origine australienne nous offre après son premier essai "Penelope One", un second disque solo dont les compositions ressemblent à des berceuses un peu dérangées et exclusivement réservées aux adultes. La musicienne touche-à-tout a choisi un sound design à la beauté blafarde pour habiller ses visions qui s'inspirent clairement des Cocteau Twins période "Victorialand" et "The Moon and the Melodies", en version ralentie au maximum et qui auraient comme palette sonore les expérimentations ambient de This Mortal Coil. L’album donne alors l'impression de flotter entre deux états : conscient grâce aux pulsations, aux oiseaux et à l'orage enregistrés, tout en étant à la fois détaché, comme invité en qualité d’observateur privilégié dans le rêve de quelqu'un d'autre dont on ne partagerait ni les démons, ni les craintes. Superbe.

Black Tape For A Blue Girl
"To Touch the Milky Way"

"To Touch the Milky Way"
[Projekt]
par Bertrand Hamonou
DATES | Sorti le 26 octobre 2018 | Publié le jeudi 10 janvier 2019
POURQUOI | Black Tape For A Blue Girl
ET ALORS | Passé l'effet de surprise face à cette pochette que l'on a du mal à relier à la voie lactée de son titre, le douzième album de Black Tape for a Blue Girl ravit par la chaleur de ses ambiances mélancoliques et electro-acoustiques. On retrouve cette légère brume sonore, ce voile immatériel caractéristique que Sam Rosenthal cultive à l'aide de son harmonium, notamment sur les deux premiers titres. Le disque nous renvoie à la période glorieuse de l'Heavenly Voices des 90's et prolonge la magie d'une musique que l'on pensait avoir perdu de vue ces dernières années. L'album fait alterner chant féminin et masculin, avec douceur et retenue, et forme avec son prédécesseur "These Fleeting Moments" (2016) le vrai retour que nous attendions.

Cruz De Navajas
"Dominación"

"Dominación"
DATES | Sorti le 1e février 2018 | Publié le mercredi  9 janvier 2019
ET ALORS | La période est plutôt faste pour la scène new wave/ gothique/ cold wave/ death rock/ post punk pour le moins moribonde ces dernières années. Pas un jour ne passe maintenant sans qu'une nouvelle formation n'émerge et ne tente, sans gêne, de donner une leçon à ses aînés de plus de 30 ans. Crux de Navajas, jeune groupe originaire de Mexico City, a dévoilé en février dernier un premier album pour le moins jouissif. Une guitare délicieusement dissonante, une basse appuyée, des synthés omniprésents, et une voix féminine assez fascinante, presque scandée. L'ensemble n'est à vrai dire pas très bien produit, mais cela donne au disque quelque chose d'animal, un peu âpre à la première écoute, mais qui s'avère au final particulièrement mélodique et rappelle X Mal Deutschland. Et rien que pour ça, ce disque s'avère indispensable.

ASC
"The Outer Limits"

"The Outer Limits"
DATES | Sorti le 30 novembre 2018 | Publié le mardi  8 janvier 2019
ET ALORS | James Clements, qui officie derrière ASC et qui produit des titres au kilomètre -il s'agit ici de son sixième disque cette année-, a clairement la tête dans les étoiles et nous y entraîne sans retenue à travers la plupart de ses disques composés à San Diego où il réside depuis des années. D'apparence tranquille, "The Outer Limits" ne propose pas de course jusqu'aux confins de notre système solaire, mais révèle des changements de rythmes au coeur même des quatre longs titres qui le composent. Nourri à la fois à l'ambient scintillante et à la soft techno, le mélange inédit fonctionne parfaitement sous la forme d'une electronica tout aussi puissante que rêveuse : quel son, quelle profondeur, quelle largeur de  spectre !

Electric Retro Spectrum
"Sub-Urban"

"Sub-Urban"
DATES | Sorti le 4 janvier 2018 | Publié le lundi  7 janvier 2019
ET ALORS | Formé à Paris, le groupe Electric Retro Spectrum vient de sortir son premier EP sur la label Stolen Body Records. Le disque surprend d’entrée : il il sonne bien plus amerloque qu’européen. Les 5 titres de "Sub-Urban" offrent en effet un rock lourd, sombrissime, progressif dans le sens doom ou stoner du terme qui rappelle tour à tour des groupes tels que Chelsea Wolfe, Live Skull ou Lydia Lunch.
Le chant de Tara Clamart qui excelle autant dans le désenchantement que dans la colère a quelque chose de cette dernière, la fameuse performeuse américaine "big, sexy et noise", période "Shotgun Wedding". Son spleen est porté par des basses et des guitares triturées de reverb et de fuzz qui emmènent le son dans des territoires noise et psyché bien plombants. D’après la bio, c’est du pur DIY, mais à l’écoute c’est juste bluffant en termes de production et d’espaces sonores !

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