& les Chroniques
Express
H2SO4
"Love and Death"
DATES | Sorti le 23 juillet 2021 | Publié le vendredi 8 octobre 2021
POURQUOI | Come Back | Electro 90s
ET ALORS | Vingt-et-un ans séparent "Love and Death" de son prédécesseur, "Glamtronica", dont le titre définit toujours à merveille le son glam et électro de H2SO4 qui sonne comme un voyage dans l’espace et le temps en classe affaire, une coupe de champagne à la main. Avec ses rythmes qui groovent comme rarement nous en rencontrons ici, avec ses nappes électroniques et spatiales, ce troisième album s’écoute la tête dans les étoiles et des étincelles multicolores dans les yeux. S’il nous renvoie à la toute fin des 90s lorsque des membres de CODE et de Sulphur s’associèrent, le disque a toute légitimité aujourd’hui pour distiller ses beats et ses ambiances sucrées. Au programme, des titres qui font quelques clins d’oeil assez malins à tout ce qui nous aimons comme ce "Hello Spacegirl" qui lorgne vers du New Order nouvelle génération, et dont le titre pourrait s’inspirer du "Halo Spaceboy" de David Bowie remixé par les Pet Shop Boys, ou quand H2SO4 emprunte le gimmick de "West End Girls" pour introduire "We Are Millions". Au final, on émerge revigoré d’une rêverie au cours de laquelle on a flirté avec Underworld et Fluke, et avec la nette impression de détenir le remède ultime aux baisses d’humeur du quotidien. Une merveille.
CONNEXE | CODE | Sulphur | Underworld | Fluke | Electro | Glam | UK
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PRÉMO
15/20
Riki
"Riki"
DATES | Sorti le 14 février 2020 | Publié le mercredi 25 mars 2020
POURQUOI | Pochette
ET ALORS | On se plaint souvent lorsqu'un artiste donne trop d'indices sur ses intentions, les distillant à l’envi à travers son look, le graphisme, ou encore les titres de ses chansons. Mais l'on déplore tout autant lorsqu'ils n'en donne aucun. Avec Riki, c'est encore autre chose ! Si les indices sont bien présents, en masse même, avec une photo de l'artiste sur la pochette qui exhibe un look androgyne entre Alphaville, Bonnie Tyler, Valor et Adam Ant, des sonorités électroniques qui semblent la majeure partie du temps émaner d'un "orgue" Bontempi, des mélodies qui parfois nous rappellent le hit des années 80 "Popcorn", un chant parfois en allemand qui nous renvoie à "Da Da Da" ou "Der Kommissar", des lignes de synthés sorties tout droit d'un tube de Kajagoogoo… on reste malgré tout incapable de savoir ce à quoi l'on a exactement affaire. Parce que ce disque est au final beaucoup moins vintage qu'il en a l'air, plus sombre, plus mélancolique et bien moins superficiel que tous les repères auxquels il fait référence, parce que derrière cette italo-disco et ce faux rétro-futurisme se dévoilent les fantômes de Siouxsie, parce que si les apparences sont souvent trompeuses elles sont ici carrément labyrinthiques.
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15/20
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