& les Chroniques
Express
Bank Myna
"Volaverunt"
DATES | Sorti le 25 février 2022 | Publié le jeudi 7 avril 2022
POURQUOI | France | Dream Pop | Post-Rock
ET ALORS | Un album qui paraît simultanément sur cinq labels différents, en voilà situation inédite et réservée à "Volaverunt", le premier album de la formation française Bank Myna, dont le nom est celui, en anglais, d’un oiseau : le Martin des berges. Dès lors, il n’est pas étonnant de découvrir un chant féminin et franchement assuré, qui s’élève gracieusement au dessus des déchaînements orchestrés de "Volaverunt", sur ce post-rock tour à tour expérimental, sacré puis mécanique. Mystérieuse et puissante, la musique de Bank Myna possède un avantage irrésistible : cette voix dont l’apparente fragilité rivalise avec la pression de ce monolithe de cinq titres enchaînés qui composent un disque fascinant, encadré par l’interventions de cloches qui sonnent au début et à la fin, suggérant le passage d’un rite initiatique. Les intonations et le timbre de Maud Harribey font penser ici ou là à ceux de Lisa Gerrard, entrainés par une basse qui laboure tout sur son passage. Mariant avec audace dream pop, drone et post-rock expérimental, "Volaverunt" se révèle être un disque mystérieux et vraiment à part, d’une élégance et d’une puissance rares, pour lequel il fallait bien les efforts conjugués de cinq labels pour briller dans toute sa splendeur.
VOUS
LECTEURS
PRÉMO
16/20
Superdrone
"Solargaze"
DATES | Sorti le 24 juin 2020 | Publié le jeudi 23 juillet 2020
ET ALORS | "Solargaze", le quatrième album du duo anglais Superdrone est une véritable bombe lancée à mille à l’heure en direction du soleil, dans laquelle chaque titre sonne comme un single potentiel qui nous renvoie à l’époque d’insouciance collective du début des 90s, en pleine période baggy de Madchester, laquelle vit émerger entre autres The Charlatans et les Stone Roses. Dans sa version du futur, celle de Superdrone, l’on parle de néo-psychédélisme, et aux couches de guitares psychédéliques s’ajoutent toujours une rythmique un brin funky, ainsi que des tonnes d’effets aériens, des riffs et des refrains intemporels ("Bitter", "Face Me"). Il n’y a aucun doute possible : cette musique-là est un efficace antidépresseur universel et forcément très addictif. À chaque nouvelle écoute se dévoile un peu plus le talent mélodique des deux compères qui citent volontiers Ride, Tame Impala, Stone Roses, Cocteau Twins, The Telescopes et The Cure comme héros. Après l’écoute de "Today" qui clot le disque, on ne souhaite plus qu’une chose : voir exploser la notoriété de ces Superdrone qui préfèrent regarder en direction du soleil que contempler leurs chaussures.
VOUS
LECTEURS
16
PRÉMO
16/20
FILTRES | Rock | Drone