& les Chroniques
Express
Superdrone
"Solargaze"
DATES | Sorti le 24 juin 2020 | Publié le jeudi 23 juillet 2020
ET ALORS | "Solargaze", le quatrième album du duo anglais Superdrone est une véritable bombe lancée à mille à l’heure en direction du soleil, dans laquelle chaque titre sonne comme un single potentiel qui nous renvoie à l’époque d’insouciance collective du début des 90s, en pleine période baggy de Madchester, laquelle vit émerger entre autres The Charlatans et les Stone Roses. Dans sa version du futur, celle de Superdrone, l’on parle de néo-psychédélisme, et aux couches de guitares psychédéliques s’ajoutent toujours une rythmique un brin funky, ainsi que des tonnes d’effets aériens, des riffs et des refrains intemporels ("Bitter", "Face Me"). Il n’y a aucun doute possible : cette musique-là est un efficace antidépresseur universel et forcément très addictif. À chaque nouvelle écoute se dévoile un peu plus le talent mélodique des deux compères qui citent volontiers Ride, Tame Impala, Stone Roses, Cocteau Twins, The Telescopes et The Cure comme héros. Après l’écoute de "Today" qui clot le disque, on ne souhaite plus qu’une chose : voir exploser la notoriété de ces Superdrone qui préfèrent regarder en direction du soleil que contempler leurs chaussures.
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16
PRÉMO
16/20
Helicon
"This Can Only Lead To Chaos"
par
DATES | Sorti le 24 janvier 2020 | Publié le mardi 5 mai 2020
POURQUOI | Pochette | Titre
ET ALORS | "This Can Only Lead To Chaos", le second album des cinq de Glasgow porte tellement bien son nom qu’il eut été impossible qu’ils lui en préfèrent un autre. Sauf que de ce chaos là naissent des compositions si maîtrisées et si éloquentes, qui vont du rock psychédélique à la ballade instrumentale pour sitar en passant par l’indie rock des 90s ou le post-rock, que les ignorer serait faire preuve d’un manque de discernement patent. Le talent de ces jeunes gens s’entend sur chacune des chansons du disque, et nous nous imaginons en très bonne compagnie, un peu comme si The Jesus & Mary Chain, Ride, Primal Scream et Slowdive avaient décidés de jouer tous ensemble, les uns apportant les reverbs, les autres leur chambres d’écho et leurs pédales d’effets fuzz calées sur leur maximum. "Pure Filth" vous happe dans son tourbillon de guitares et d’effets, "The Sun Also Rises" vous rattrape d’une main et vous lance de l’autre vers la noirceur de "Glasgow Uni Accent", et le rodéo se poursuit avant de conclure sur le court "Cosmic John" dont on relèvera la tête avec une idée fixe : y retourner à la première occasion.
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15
PRÉMO
14/20
Dead Horse One
"The West Is the Best"
DATES | Sorti le 22 novembre 2019 | Publié le lundi 6 avril 2020
POURQUOI | Indie Rock | France
ET ALORS | Vous ne les connaissez peut-être pas encore, et pourtant "The West Is the Best" est déjà le troisième album de Dead Horse One, un groupe français basé à Valence dont on ne trouvera pas meilleure définition à leur son que le titre même de leur premier EP paru en 2012 : "Heavenly Choirs of Jet Engines". Toutes guitares dehors et avec le plus gros son possible, véritable maelström d'effets sur lequel vient surfer en toute décontraction un chant masculin et éthéré avec ses mélodies tombées du ciel, en apesanteur. Ce nouveau disque est un bijou shoegaze/noise dans lequel les influences que nous aimons tant se mélangent comme les ingrédients dans un blender à l'heure de préparer un smoothie gourmand : My Bloody Valentine, Ride, les Boo Radleys d'avant "Wake Up" et tant d'autres. On y ajoute tout ce qu'on adore pour un résultat plein de douceur sans oublier la cerise sur la chantilly particulièrement allégée de "Gaze" et "Saudade", puisque c'est Mark Gardener de Ride qui a mixé l'album du début à la fin, s’il vous plaît, d’où cette finesse incroyable et inattendue pour un résultat bluffant.
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17
PRÉMO
15/20
Bedroom Eyes
"Nerves"
DATES | Sorti le 31 octobre 2019 | Publié le mercredi 26 février 2020
POURQUOI | Pochette | Shoegaze
ET ALORS | La pochette a elle seule aurait pu faire passer ce "Nerves" pour le disque de rock gothique qu’il n’est absolument pas. Les membres de Bedroom Eyes le définissent plutôt comme de l’heavy shoegaze, et l’on adhère bien volontiers à cette étiquette qui semble inventée pour qualifier le troisième album du groupe de Boston. On adore se laisser happer par cette brume sonore parfois indistincte, qui nous met dans le même état que lorsque l’on essaie de se rappeler un rêve sans y arriver complètement, dans lequel on se souviendra pourtant, par flashs, d’y avoir rencontré les guitares malmenées de My Bloody Valentine, le chant de Ride et la section rythmique d’Amusement Parks on Fire. Était-ce les uns après les autres ou plutôt tous ensemble ? Ce n’est plus très clair, mais peu importe : la fougue du quatuor fera le reste tout au long de ces douze titres bouillonnants et passionnés, guidés par un savoir faire peaufiné depuis le premier enregistrement de 2012 et indispensable à la réalisation d’une telle collection de chansons fiévreuses.
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PRÉMO
13/20
FILTRES | Ride