Subheim

« Foray »

[Denovali]

Chronique rédigée par Bertrand Hamonou

publiée le vendredi 22 janvier 2016 à 07h00

sorti le mardi 17 novembre 2015



Ce troisième album de Subheim délaisse pour un temps les titres chantés comme le proposait le précédent disque, "No Land Called Home", qui donnait d'ailleurs un peu trop dans le lyrisme forcé et surjoué. Le tir est donc rectifié avec un retour au field recording comme source d'inspiration pour ce musicien basé à Berlin, et son retour à l'essence de la musique électronique instrumentale qui offre indéniablement à "Foray" puissance et sincérité. La pochette illustre parfaitement le contenu : percée lumineuse froide dans l'obscurité, d'abord floue pour finir aveuglante, la lumière s'impose par couches successives de nappes lentes et répétitives. Le terme de world ambient conviendrait à merveille ici, d'autant plus que l'on pense rapidement au premier album de Bel Canto pour ses sons froids, au "Sleeps with the Fishes" de Pieter Nooten & Michael Brook, à "Ephemeral" de Synasthesia, mais aussi à "Mother Nature" et "Restive", les deux angoissantes bandes originales réalisées par un autre Berlinois, Ben Lukas Boysen (Hecq).
Subheim réalise ici un très beau disque qui permet d'oublier le précédent, et c'est une bonne nouvelle.


Ce qu'on a aimé
Le retour à des compositions instrumentales
L'adéquation parfaite avec la pochette
L'édition limitée 150 exemplaires en vinyle couleur jaune/or
Ce qu'on n'a pas aimé
Le petit côté Enigma par moments à cause de l'abus de samples ethniques
PLUS D'INFOS
ÉCOUTEZ
Le titre "Red Ridge" en écoute ici :

TRACKLISTING
1 Bitter
2 Neon
3 Foray
4 Alone
5 Red Ridge
6 Night Walk
7 Forsaken
8 Silence
9 Arktos
10 Berlin

DATES
Sorti le mardi 17 novembre 2015
Chroniqué le 22 janvier 2016