James

« Girl at the End of the World »

[BMG]

Chronique rédigée par Bertrand Hamonou

publiée le lundi 21 mars 2016 à 07h16

sorti le vendredi 18 mars 2016



La sortie d'un quatorzième album de James a quelque chose du cadeau offert à tous ceux qui les suivent depuis leurs débuts. Le retour du groupe en 2008 avec "Hey Ma", s'il pouvait sembler de prime abord une prise de température par un collectif questionnant sa propre légitimité après un break de sept ans, s'est vite transformé en James-the-Band version 2.0 : "Nous sommes de retour pour y rester". S'en suivirent deux EPs en 2010, puis un album particulièrement intense, "La Petite Mort" en 2014. À peine deux années plus tard, la même équipe remet ça avec "Girl at the End of the World", une nouvelle fois produit par Max Dingel. Après la longue intro de "Bitch", les sept de Manchester entament la revue de tout un savoir-faire que bien des contemporains peuvent leur envier. James jongle et fait son numéro d'équilibriste de la mélodie entre balades ("Feet of Clay"), hymnes "trompette incluse" trademark tout droit sorti des albums "Gold Mother" et "Seven" ("Nothing But Love" et "Surfer's Song"), curiosité à la construction polymorphe ("Attention"), bizarrerie linguistique ("Alvin" et ses couplets scandés en français). Mais le vrai talent des Mancuniens reste toujours la transmission par voie directe d'une énergie unique, dont la source jaillit lors de jams privilégiant la spontanéité comme catalyseur, libérant l'explosion créatrice du combo dès que celui-ci s'enferme pour jouer. Chacun reconnaîtra ici une intro échappée des sessions de "Wah Wah", là un riff de guitare savant, et partout, ce chant, celui de Tim Booth, chanteur à la voix si unique que le temps n'a pas osé l'altérer. Ne boudons surtout pas notre plaisir puisque chaque chanson de "Girl at the End of the World" s'écoute de la même manière que lorsque l'on laisse fondre une sucrerie sur la langue en espérant la faire durer le plus longtemps possible. À écouter deux fois de suite et en intégralité, sans hésitation.


Ce qu'on a aimé
La sortie au format cassette
La trompette comme au temps de "Seven"
Ce qu'on n'a pas aimé
L'absence de date de concerts en France
Les singles digitaux sans inédits
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TRACKLISTING
1. Bitch
2. To My Surprise
3. Nothing But Love
4. Attention
5. Dear John
6. Feet Of Clay
7. Surfer's Song
8. Catapult
9. Move Down South
10. Alvin
11. Waking
12. Girl At The End Of The World

INTERVIEW
Notre interview de mars 2016



DATES
Sorti le vendredi 18 mars 2016
Chroniqué le 21 mars 2016